Travailler avec les contraintes du marché ou de certains process n’est pas une mince affaire.
Comment pouvons-nous rester créatif au sein des contraintes ?
Une contrainte en tant que telle (à la différence d’une règle du jeu qu’on se donne pour rendre les choses intéressantes) est un élément qui vient de l’extérieur et limite notre champ d’action.
Bien souvent, elle est ressentie comme un frein à la créativité. On pense qu’on perd de sa capacité à inventer proportionnellement à l’espace qu’on nous nous enlève pour évoluer. Pourtant, la créativité est bien plus puissante que cela.
Florent Dabernat, graphiste, nous raconte : depuis que l’on designe pour les écrans (plutôt que pour les impressions papier), une nouvelle contrainte s’est imposée aux graphistes : le pixel. Toute création doit composer sur la base de micro-éléments carrés.
Si l’on continue à dessiner comme avant, qu’on se bat avec la contrainte pour rester dans nos habitudes, on est vite confrontés à des insatisfactions, qui mèneront à de l’inefficience.
En utilisant le pixel comme l’élément de base de sa composition, le graphiste ouvre une nouvelle porte à sa créativité. Il laisse son idée de côté un temps et travaille avec la forme (le carré), la laissant suggérer sa propre esthétique. Il transforme ainsi la contrainte imposée, limitante, sur laquelle il n’a pas de pouvoir, en élément constitutif de son travail : autrement dit, il agrippe la contrainte, la prend en main, la modèle à sa guise et en devient ainsi le maître. Il s’offre ainsi un nouveau matériau de travail qui va le guider vers de nouvelles idées.
➔ Quelle leçon pouvons-nous en tirer pour l’entreprise ?
Chaque fois que nous devons composer avec des contraintes qu’on nous impose, prenons le temps de voir si et comment nous pouvons faire de cette contrainte un outil de travail.
On nous impose de travailler avec tel matériau ? Étudions-le sous toutes les coutures, laissons-le « parler » et nous suggérer de nouvelles solutions.
Dans le meilleur des cas, nous découvrirons des solutions « out of the box » sans effort. Et même si nous ne voyons pas de résultat, nous aurons entraîné notre esprit à lâcher prise, sortir de ses habitues et « lutter avec » plutôt que « lutter contre ».
Notes de séance de l’After-work du 20 décembre 2016
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